la vigne à Sevrier

Une photo, une histoire.

Cette photo que de nombreux Sevriolains connaissent est le symbole d’une tradition ancestrale de notre commune, la culture de la vigne qui couvrait plus de 45 hectares en 1900.

Lieu: Derrière le complexe d’animation, au lieu dit La Chaîne

Personnages : A droite le père François Paris (né le 27/10/1856) et son fils Joseph ( 1893-1977) nés à Sevrier (leurs descendants habitent toujours la commune).

Epoque : Au printemps dans les années 1905-1910 d’après l’âge des personnes.

Travaux : les eaux de ruissellement, le piétinement, le sarclage provoquaient la descente de la terre meuble au pied des vignes situées dans les pentes. A cette époque de l’année, fin de l’hiver l’entretien nécessitait une remontée de la terre, à l’aide d’un outil de portage la bénette.

Son utilisation : en automne une chaîne d’hommes forts se relayaient environ tous les 500 mètres pour que la bénette chargée de 50 kg de grappes parcourt le chemin de la vigne à la cave. Pour changer de porteur il fallait planter le bout des perches dans la terre et pousser avec les deux bras vers l’avant. En hiver elle était utilisée pour remonter la terre, ou ramasser les sarments à l’époque de la taille. En arrivant au sommet, en utilisant la même technique le porteur pouvait vider le panier. Quelle corvée !

Vocabulaire et Patois :

  • la bénette est une sorte de corbeille évasée placée au bout de deux longues perches, qui
    sont assemblées aux deux autres extremités.
  • bécher la vigne: foss’rer, à l’aide d’un béchar, pioche à 3 dents.
  • une foss’rée est la superficie de vigne travaillée par un homme en une journée.
  • des échalas : lo passés. Un cep de vigne : gorlié.
  • le temps gris et incertain : margagne ou pleuv’niasse